lundi 14 août 2017

"Echec et mac" Tome 6 des "Sexagénaires énervés" de Chris Tabbart


C'est toujours avec autant de plaisir que l'on retrouve dans ce sixième volet  de la série "Les Sexagénaires Énervés" nos trois sympathiques amis. Au fil des tomes, ils sont aussi un peu devenus les nôtres !
Un peu amortis par l’âge, par le quotidien, par les compagnes respectives qui les font évoluer différemment.
Mais il n’en faut pas beaucoup pour que l’indéfectible amitié qui les lie les conduise à nouveau sur le sentier de la guerre. Hélios a disparu et Albert et José abandonnent tout pour le retrouver. Ils vont même, à cette occasion, trouver un allié improbable dont ils auraient préféré, viscéralement, se méfier.
Contrairement à son habitude, Chris Tabbart nous immerge dans les bas-fonds de Marseille plutôt que dans quelque paysage magique qu’elle sait si bien nous faire partager.
De nouveaux personnages apparaissent, admirablement décrits… De vieux souteneurs, un curé défroqué, une professeure de collège et une policière bien singulière vont ainsi interférer dans cette intrigue qui captive et passionne.
Même si, en apparence, Albert et José ont vieilli, ils retrouvent des ailes et toute leur vitalité pour voler au secours de leur ami.
Dans ce sixième tome, Chris nous entraîne même aux portes du néant en nous contant, avec sa plume toujours aussi plaisante, une expérience de mort imminente… mais chut ! je ne peux en dévoiler plus… A vos liseuses !!!
Et, encore une fois, c’est sur la terrasse de la Bastide qu’on les laisse récupérer de cette folle aventure.

Vous comprenez qu’une fois de plus, j’ai adoré. Un seul conseil et pour le cas où vous ne connaîtriez pas « Les sexagénaires énervés », si vous avez plaisir à lire de belles histoires qui sentent bon « le chez-nous », bien écrites, allez-y !!! Vous ne serez pas déçus…

mercredi 9 août 2017

"Le poids de la colère" de Florence Clerfeuille


Dans cette suite très réussie de son roman « Le frisson de la liberté », Florence Clerfeuille nous entraîne dans les années  80.
Jacqueline et Maryvonne sont les mamans de deux jeunes filles, pratiquement du même âge, aussi amies qu’elles ont pu l’être, qui vont à leur tour découvrir la vie des jeunes étudiants dans une grande ville universitaire.
Isabelle et Elena font irrémédiablement penser à leurs mères au même âge. Bien que fondamentalement différentes, on voit revivre à travers leurs enthousiasmes et leurs engagements la volonté farouche d’émancipation qui a habité leurs mères quelque dix-huit années plus tôt.
Isabelle ne comprend pas sa mère, si « éteinte » à ses yeux. Elena partage beaucoup plus avec sa mère adoptive, célibataire, qui est beaucoup plus présente et passionnée.
C’est ainsi que, dans leurs  familles respectives, elles vont, à leur tour, essayer de se construire…
Au travers de ces moments de vie de ces deux  jeunes femmes en devenir, Florence Clerfeuille continue de nous brosser le lent cheminement des mentalités.
C’est avec beaucoup de plaisir que l’on partage, grâce à sa plume toujours aussi envoûtante, la découverte de la vie de femme adulte pour  cette deuxième génération dont l’histoire nous passionne.

A la fin de cette lecture captivante, une seule interrogation : mais que nous réserve le tome 3? Il ne saurait tarder à rejoindre ma liseuse !!!!

vendredi 4 août 2017

"Le frisson de la liberté" de Florence Clerfeuille


C’est avec infiniment de plaisir que j’ai lu le premier tome de cette saga familiale de Florence Clerfeuille.
J’avais d’abord hésité, car le sujet ne me « parlait » pas vraiment, à priori. Et puis, suite à un de ses posts sur son compte Facebook et ayant particulièrement aimé sa trilogie policière « Le chat du jeu de quilles » je me suis « lancé ».
Grand bien m’en a pris.
La lecture de ce roman est agréable. Très bien écrit, c’est un plaisir à dévorer, le terme n’est pas trop fort, car dès les premières lignes, je me suis vu « scotché » à ma liseuse pour ne la poser que tard dans la nuit.
« Cela n’avait rien à voir  avec la lecture, la vraie. Celle qui permet de prononcer des phrases entières. Celle qui fait s’envoler l’imagination, qui dessine des images de toutes les couleurs sur les prunelles de celui qui s’y adonne. Celle qui permet de voyager, de se sentir partir à la découverte de mondes aussi étonnants que merveilleux. Celle qui fait s’accélérer ou ralentir le rythme cardiaque du lecteur au gré du suspense et des avancées de l’histoire. »
Je suis de la génération de Jacqueline et Maryvonne mais j’ai vécu cette période de l’enfance et de l’adolescence côté garçons (à Montpellier)…
Cette lecture me fait découvrir aujourd’hui comment les femmes de ma génération ont vu leur condition évoluer, envers et contre tous les clichés qui, pour certains, perdurent encore…
Ce reflet d’une époque, pas si lointaine, incite à réfléchir sur notre société et  ses incohérences. La comparaison des statuts sociaux des familles des deux jeunes filles dans une petite ville de province (Lodève aux contreforts des Cévennes) en est une belle illustration.
Vers la fin du roman dont je ne veux pas dévoiler la chute, la manière dont s’accommode le père de Jacqueline de ces codes est saisissante et admirablement contée.

À lire absolument… Le deuxième tome est déjà dans ma liseuse.